#Abujaserie – Chronique 3 – Un premier mois à Abuja bien rempli!

Woah… un mois a passé déjà depuis ma dernière chronique. Je me disais Chéri arrive dans quelques dodos. On va pouvoir trouver notre nouveau rythme. Je vais avoir le temps le samedi matin de vous donner de nos nouvelles en sirotant mon matcha tea… Et puis on a eu notre première invitation à un mariage Igbo. Ensuite, nos 150 boîtes en provenance de Chine sont arrivées… on a donc fait un marathon blitz de dépaquetage en moins de 48h… j’en ai encore des courbatures! Et puis les jours ont défilé comme ça, avec un programme chargé et souvent imprévu. J’ai même attrapé mon premier virus de la mouche tsé-tsé. J’attendais de prendre notre beat (ou souffle!) avant de ressortir ma plume (virtuelle, car il n’y a toujours pas un seul crayon dans la maison… gracieuseté des règles d’aviation chinoises… vivement notre cargaison du Canada qui devrait arriver bientôt!) pour vous partager nos dernières Abujaserie, mais honnêtement si je continue d’attendre ainsi, vous risquez de ne pas avoir de mes nouvelles avant un méchant boutte… Sérieusement je crois que je peux déjà affirmer que les chinoiseries peuvent retourner faire des dumplings… Wow! Les Abujaserie sont à un autre niveau! Je me demande bien à quoi la suite ressemblera!

Retrouvailles avec mon Igwe

Chéri est enfin de retour au bercail, dans son pays natal, mon rêve oriental, oups africain! (clin d’oeil à feu Sinorama!) Quel bonheur et soulagement de l’avoir enfin à mes côtés pour vivre pleinement notre nouvelle vie à Abuja. À peine rendus à la maison, les valises déposées, déjà les amis étaient en route pour venir saluer Chéri. Malgré le voyage et le décalage, il était bien heureux de savourer quelques heneikens bien froides avec ses copains. Pendant que moi, je me remettais encore de ma première indigestion. Était-ce les épinards dans mon smoothie vert qui étaient trop vieux? Les oeufs du marché du coin qui étaient trop vieux? Mystère et Pepto-Bismol! (Pourtant, on fait très attention et on lave et relave nos fruits et légumes! J’imagine que mon estomac doit aussi s’habituer, pas juste mes papilles gustatives qui apprécient les saveurs locales!)

Une chose, parmi tant d’autres, avec laquelle je dois composer afin de vivre notre best #Abujalife, c’est que quand on prépare un plan A, on risque plus souvent qu’autrement de se retrouver plutôt devant le plan M! Je vous explique. Donc pour notre première fin de semaine à deux, on avait prévu relaxer et faire de la popote nigériane. Le craving était énorme. Le croyez-vous que pendant les deux premières semaines où j’étais en solo ici, je n’ai pas pris une seule bouchée de mes plats nigérians préfs habituels?! Donc on planifie avec sa soeur que ses deux nanny iront au marché pour acheter les provisions nécessaires et viendront nous aider avec la première batch de stews et de soupes. En ce samedi, on les attend donc sagement et impatiemment, déjà l’eau à la bouche… Finalement, tard en après-midi, on apprend que cela est remis au lendemain midi, alors qu’on avait prévu se prélasser à la piscine, sport préféré de tout bon expat vivant à Abuja! Le dit lendemain midi arrive… nada… les cuisinières et tout le tralala sont finalement arrivés vers 15h45… alors que moi, en bonne canadienne ponctuelle que je suis, j’avais déjà arrêté de faire mes trucs et étais prête comme une jeannette avertie à les recevoir et à cuisiner depuis 11h45 lol… Rookie mistake…

Petite parenthèse, faire la cuisine ici, ou son lavage, est un sport dangereux! Il faut se timer entre deux arrêts d’électricité! Et faut vraiment pas oublier de repartir la sécheuse, sinon ça peut prendre des heures, voir des jours, à sécher… (Fait vécu)

Et autre surprise dans notre programme dominical! On avait finalement à peine 45-60 minutes pour tout cuisiner puisqu’on était attendu au parc pour célébrer Iriji, le festival de la nouvelle yam, une fête annuelle et tradition dans la culture Igbo. Chouettes célébrations, mascarade incluse!

Parlant de tradition Igbo, le weekend suivant, nous sommes allés à mon premier mariage Igbo… Nous étions pas les seuls, pour être exacte, la salle comptait environ 800 personnes! J’ai adoré être témoin du mélange des traditions Igbo et celles religieuses avec lesquelles nous sommes plus familiers. Ça nous donne des idées pour notre propre mariage, hein Igwe?! 😉

Notre nouveau logis ressemble maintenant à notre maison!

Un peu beaucoup d’items aux influences chinoises je l’avoue mais bon avec quelques toiles et statuettes nigérianes, la fusion des styles se mariera très bien! Il y a un dicton dans le monde des diplomates qui dit que l’on peut reconnaître le lieu de la première affectation d’une femme en regardant ses meubles, et celui d’un homme… en regardant sa femme! Dans mon cas, c’est discutable puisqu’il y a un peu des deux lol!

Combien d’items chinois pouvez-vous repérer sur cette photo? (Autre question quiz ayant comme prix une carte postale – livraison non garantie!)

C’est si plaisant de se sentir chez soi! Dans un décor arrangé à notre goût. Il n’y a pas de doute qu’on sera bien ici pour les deux prochaines années. Mon espace créatif a même déjà été aménagé et il ne manque plus que mes articles d’art (peintures, crayons, encres, et alouette) qui sont en route du Canada! Vous êtes tous invités à la pendaison de crémaillère!

Premier BBQ

 

Le lendemain de notre blitz dépaquetage, les cadres n’étaient pas encore accrochés mais pas le temps de niaiser, on recevait déjà 20 personnes à la maison pour un après-midi à la piscine et un BBQ à la bonne franquette! On est même rendu avec une cachette à cochonneries, sucreries et jus pour enfants (et plus grands)!

Enfin! Une journée à se prélasser à la piscine bien méritée!

Les derniers mois de transition de Beijing à Abuja, dans nos valises, n’ont pas été des plus reposants disons. Samedi dernier était en fait la première journée que nous passions ensemble à RIEN faire, simplement flotter dans la piscine sur l’ananas et le flamant rose gonflables, socialiser avec les nouveaux voisins et le gentil pool boy, et attraper un coup de soleil en prime évidement!

La minute trafic local:

Je ne peux pas m’empêcher de vous tenir au courant sur les questions concernant le trafic à Abuja! Ce n’est que sur la route que pour l’instant je passe plus de temps en dehors du boulot et de la maison. Et comme je vous disais précédemment, c’est donc là que je peux prendre le pouls local. Aussi, comme on n’a pas encore reçu notre voiture, on est toujours dépendants de nos amis pour nos amener faire l’épicerie, alors on limite nos déplacements! Il y a souvent des check points de police sur la route, particulièrement le soir, sous prétexte de veiller à la sécurité… Mais ‘’parfois’’ ce n’est simplement que pour quêter de l’argent aux automobilistes. Cette semaine on a eu droit à une excuse que je n’avais pas encore entendue… Le policier se tenait le ventre et grimaçait. Quand le chauffeur a entre-ouvert la fenêtre, le policier s’est exclamé: ‘’ne vois-tu pas que je souffre et que j’ai mal au ventre?! As-tu des sous pour moi et mon mal de ventre?’’… 100N pour le prix de la comédie… #Abujaserie

Next, cousin nigérian de Chez Costco

Nos sorties se résument principalement à aller faire les emplettes. Donc cette fois-ci on est allé à Next, un gros commerce aux airs de Costco. Des larges et hautes allées pleines de poches de riz, de nouilles Indomie (Ramen), et d’huile. On y retrouve même quelques produits de la marque Kirkland, incluant mon lait d’amande! Il manque juste les tites dames aux tables de dégustation! La musique qu’ils y blastent est dans les mêmes rythmes que chez nous… Céline Dion inclus!

En ce 1er octobre c’est congé puisque c’est la Journée de l’Indépendance du Nigéria (alors que la Chine célèbre ses 70 ans en cette même date! Chéri est d’ailleurs en train de regarder le spectacle de célébrations en chinois à la tv nationale CCTV!)

Je souhaite prospérité, paix et sécurité à mes pengyous nigérians! Je vous laisse, j’ai promis à Chéri d’aller faire 20 longueurs dans la piscine… pendant que lui me surveillera en direct de son ananas.

Xox

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